Les enjeux des jeunes
Les enjeux en santé mentale des jeunes de 12 à 25 ans
Les enjeux de santé mentale qui touchent les adolescents et les jeunes adultes ne datent pas d’hier. Mais ils semblent s’être récemment aggravés à la suite des mesures sanitaires mises en place pour contrer la COVID-19. Ainsi, pas une journée ne passe sans que de nouvelles voix s’alarment sur la montée de cette « nouvelle pandémie » chez les jeunes. Malgré de nombreux indicateurs effectivement inquiétants, il importe toutefois de relativiser les choses. Du côté optimiste tous les jeunes ne sont pas aux prises avec de graves problèmes de santé mentale. Également, nous ne sommes pas non plus collectivement impuissants face à cette situation. Il est désormais possible d’aborder ces enjeux, non plus dans une perspective de « troubles mentaux », mais plutôt sous la santé mentale positive
Augmentation des symptômes anxieux chez les jeunes
Le nombre d’adolescents et de jeunes adultes qui manifestent des symptômes d’anxiété et qui souffrent de détresse psychologique grimpe en flèche depuis au moins une dizaine d’années. La pandémie n’a fait qu’accélérer cette tendance et laisse des traces qui pourraient persister dans le temps.
Les jeunes me disent vivre dans un monde où ils sont bombardés d’informations. Ils sont connectés, très allumés, sensibilisés, mais ils ont besoin de recul sur ce qu’ils apprennent. Il y a cette contradiction entre leur grande maturité intellectuelle et la fragilité de l’adolescence. Ils ont besoin d’être écoutés, accompagnés, sécurisés, rassurés et soutenues à travers le passage de l’adolescence.
L’identité se construit, l’autonomie se développe, l’avenir se dessine. Cette étape transitoire, qui se présente sous forme de rite de passage, est critique pour la santé mentale des jeunes. L’arrivée au secondaire, les conflits en amitié, les relations amoureuses, le passage vers la vie adulte, la responsabilité d’un premier emploi… Ainsi, L’adversité, comme un deuil, la séparation des parents ou la violence à l’école, peut accentuer cette vulnérabilité.
La réalité des jeunes diffère de celle des générations précédentes. Leur cheminement vers la vie adulte est aujourd’hui plus long, moins direct, moins prévisible et marqué par l’omniprésence des écrans et par la place grandissante des préoccupations environnementales. L’impact du numérique dans leur quotidien et la montée de l’éco anxiété constituent de nouveaux enjeux qui les touchent particulièrement.
Les questions les plus fréquentes sont relatives à leur monde émotif : Comment je fais pour dire à quelqu’un que je l’aime? Comment régler un conflit avec un ami? Comment connaître mon orientation sexuelle? Comment faire ce que j’aime et répondre aux attentes de mes parents? Ça n’a pas changé depuis plus de 30 ans.
Il est difficile pour les adolescents de trouver l’équilibre entre leur volonté de voler de leurs propres ailes et le désir de plaire à leurs parents, entre l’influence grandissante des pairs et leurs propres buts et intérêts, entre la prise de risques et les règles et la sécurité. Les émotions intenses vécu par les jeunes son toujours présents mais leur manifestation a évolué avec l’arrivé de l’instantanée de l’internet et des écrans.
La santé mentale des jeunes se détériore depuis une dizaine d’années. Avant même que la pandémie ne vienne chambarder leur vie, près du tiers (29 %) des élèves du secondaire présentaient déjà un niveau élevé de détresse psychologique. Plus précisément, plus de 15% de jeunes au secondaire aurait eu recourt à de la médication antidépresseur, psychostimulant ou psychotrope.
Souvent sans le savoir, dans une société de performance et devant les nombreuses possibilités qui s’offrent à eux, ils s’inquiètent et se questionne ; comment vont-ils réussir leur vie? » Certains jeunes sont plus susceptibles de présenter une santé mentale fragilisée.
C’est particulièrement le cas des personnes qui sont en situation de précarité ou qui vivent de la discrimination et de la marginalisation, comme les jeunes de la communauté LGBTQIA+ et les minorités racisées. Les expériences négatives dans l’enfance comme la négligence, la maltraitance, le fait de vivre dans une famille en situation de défavorisation matérielle et financière ou avec un parent qui a un trouble de santé mentale sont aussi d’importants déterminants de la santé mentale. La violence à l’école est également un enjeu majeur.
PISTES DE SOLUTIONS
Depuis la pandémie qui a été le point culminant du nombre de jeune en détresse est en diminution présentement mais demeure plus élevé qu’avant la pandémie.
Les différentes instance Politiques et autres souhaite favoriser l’accès aux services, mais aussi promouvoir la santé mentale dans les milieux scolaires, prévenir les dépendances auprès des élèves du secondaire, initier les jeunes au plaisir de bouger, soutenir des projets culturels destinés à avoir un effet positif sur la santé mentale des jeunes de 12 à 18 ans. pour que les jeunes de 12 à 25 ans puissent recevoir des services adaptés à leurs besoins offerts par différents professionnels (travailleurs sociaux, infirmières, etc.). C’est une bonne chose d’inclure la santé mentale dans la promotion de saines habitudes de vie. On peut enseigner comment prendre soin de sa santé mentale comme on le fait pour la santé physique.
On doit avant tout les écouter, mais surtout ne jamais banaliser ce qu’ils vivent et on a avantage à les inclure dans la discussion, ils aiment être impliqués. On ne doit pas minimiser l’importance de leur expliquer les choses. C’est comme ça qu’on peut les aider, qu’on leur donne du pouvoir. Il faut croire en leurs capacités et leurs ressources pour traverser les épreuves, en ne négligeant pas de les accompagner. Le jeune fait partie de la solution tout autant que les parents, les amis, le milieu scolaire, le milieu de la santé et la communauté.
Plus particulièrement, nous devons faire participer les jeunes et les faire parler, ce qui peut agir comme un levier important pour renforcer le sentiment de cohérence, le sentiment d’appartenance à leurs milieux (scolaire et communautaire) ainsi que la persévérance scolaire ».
C’est identifier ce qui génère le plus d’anxiété de performance et repérer un élève qui irait moins bien et mettre en place une offre de soutien soit par le milieu scolaire ou à la maison.
La santé mentale positive correspond à un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté ». Dans cette optique, la santé mentale positive « s’attarde aux aspects mentaux positifs de l’être humain et à son potentiel de croissance, comme ses forces et ses capacités, le bonheur, des qualités telles que la responsabilité, le courage, la créativité et la persévérance, ainsi que les ressources matérielles et ce, en dépit de la présence ou l’absence de troubles mentaux.
CONCLUSION
Presque 60% des adolescent se disent très heureux dans leur vie en générale et pour ceux-ci les bonnes habitudes de vie, les sentiments de se sentir écouter et utile demeure des dimensions importantes qui détermine leur bonne santé mentale. Ainsi, avant de consulter un professionnel ayez une bonne discussion avec votre adolescent et vous serez à même d’identifier peut-être quelques pistes de solutions avec celui-ci. Si vous ne vous sentez pas à l’aise pour le faire je vous propose de ne pas attendre et de consulter un professionnel avec votre adolescent.
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